Séminaire Les Cultures Low Tech
Thomas Golsenne (historien, Université de lille) et Ludovic Duhem (maître de conférence en philosophie) reçoivent Fabien Petiot, Olivier Gain et Nicola Nova pour des conférences organisées dans le cadre du séminaire Les Cultures Low Tech.
Le séminaire est ouvert au public et se tiendra dans l'amphithéâtre de l'ésad Valenciennes.
Lundi 12 décembre
10-13h : Ludovic Duhem et Thomas Golsenne, Les Cultures Low Tech, présentation par Zoom : https://bit.ly/3iWtP6C
14-16h : Olivier Gain, Du numérique au Low Tech
16-17h : discussions et organisation de l’atelier
Mardi 13 décembre
10-12h : Fabien Petiot, Penser (le) craft. Adhocisme, raison et sentiment par Zoom : https://bit.ly/3We4CTP
12-13h : discussions et atelier
14-17h : atelier
Mercredi 14 décembre
10-13h : atelier
14-15h30 : Mikaëla Le Meur, Le mythe du recyclage par Zoom : https://bit.ly/3UPTdbu
15h30-17h : Nicolas Nova, Dr. Smartphone, une enquête sur la maintenance des objets numériques
La question de la technique est plus que jamais actuelle. Elle occupe le débat politique, elle se nourrit des pratiques quotidiennes, elle est centrale dans le travail des artistes et des designers, elle traverse de nombreux champs de recherche, elle bouleverse les pratiques pédagogiques.
Dans un contexte marqué par une opposition binaire entre high tech et low tech, parfois caricaturée comme celle des partisans du progrès et des adeptes d’un « retour à la lampe à huile », les premières bénéficient de l’intérêt des pouvoirs publics et de nombreux financements, tandis que les secondes apparaissent séduisantes aux yeux d’artistes, de designers, de militants ou d’intellectuels partisans de la « résistance technologique », de la décroissance ou de l’écologie.
Plusieurs recherches montrent ces dernières années un intérêt grandissant pour les diverses déclinaisons du low tech : bricolage, artisanat, slow tech, craft, réparation, do-it-yourself, suédage, vintage. Ces recherches obligent à repenser l’histoire des techniques de manière non linéaire, où les innovations dialoguent avec leurs usages détournés, où l’art et le design impliquent des considérations politiques et écologiques, où la techno-esthétique de Gilbert Simondon peut être relue par le prisme de l’anthropologie de la culture matérielle. Ces interrogations nécessitent une approche pluridisciplinaire engageant l’histoire, la philosophie, l’anthropologie, la sociologie des techniques, de l’art et du design.